Par Mickaël Vrignaud
Drôle d’idée que ce "Underwater". Sorte de mix entre "Abyss" et "Alien", à la sauce vaguement féministe-écolo pour dire que nous sommes en 2020 ; autrement le film utilise des ressorts faciles et des ficelles vieilles comme le monde. Pour l’originalité on repassera mais cependant : les vieux ressorts, ça marche toujours.
Alors forcément, "Underwater" est un gros machin : gros décors, alarmes qui font OUIN-OUIN-OUIN-OUIN en continu, étincelles et fumées qui jaillissent de n’importe-où, voix monocorde sur haut-parleur qui souhaite la bienvenue sur la station Keppler. Les néons grésillent, les murs vrombissent, le plafond fait boum-boum : on est à Hollywood et forcément ça claque. Personne ne se risquera à dire que le film est mal foutu, non, c’est réussi. Des employés d’une multinationale de forage regardent s’écouler les jours – en perdant peu à peu la notion du temps – dans une station sous-marine, onze bornes sous terre, parmi-eux Kristen Steward en sexy-badass et Vincent Cassel en…Vincent Cassel.

Jumpscares dans tous les sens, sacrifices qui font pleurer, gentils qui meurent : tout y est. Et tout marche…encore. Mais jusque quand ? On le sait maintenant : faire sursauter des gens ne fait pas un bon film d’horreur, ne pas ennuyer les gens n’est pas signe d’un film réussi et émouvoir au cinéma est la chose la plus facile du monde. Alors que reste-t-il de ce film ? Pas grand-chose, en fait. Sinon la sensation d’être monté dans cette attraction de Disneyland qui vous embarque dans le décor du film "Armaggeddon" (mètre-étalon du blockbuster-cliché-concon). Ça impressionne à chaque fois. Mais il arrive toujours un moment, fatalement, où on en a plein le cul.
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